FREDERIC REGARD

Ancien élève de l'Ecole normale supérieure de Saint-Cloud, agrégé d'anglais, docteur d'Etat, Frédéric Regard est professeur de littérature britannique, Responsable du Master Recherche en Etudes Anglophones à l'ENS Fontenay/Saint-Cloud (ENS-LSH) et Directeur du laboratoire de recherche LIRE-SEMA (UMR 5611) à l'ENS .

fregard@ens-lsh.fr


Regard, Frédéric, La Littérature anglaise, Que Sais-Je ? Paris, PUF, 2007

Marlowe, Shakespeare, Dryden, Swift, Defoe, Blake, Keats, Austen, Dickens, Wilde, Woolf, Rushdie, autant de grandes figures qui ont marqué durablement la poésie, le théâtre, les essais politiques ou encore le roman. La musicalité de la langue anglaise a permis un épanouissement original de différents genres littéraires, habités par une exceptionnelle sensibilité poétique. Cet ouvrage met en lumière les liens étroits entre le développement littéraire en Grande-Bretagne et l'évolution politique, morale et religieuse spécifique à ce pays. Des premières chroniques aux romans du XXe siècle, il offre un panorama historique complet de la littéraire anglaise, en souligne les phases majeures, les genres particuliers, les auteurs (hommes et femmes) remarquables.
 


Regard, Frédéric, Thinking and Writing Processes. Manuel d'expression écrite, Paris, Ellipses, coll. Optimum, 2007 (en collaboration)

Pour bien écrire en anglais, il faut comprendre comment les autres écrivent dans cette langue. Les auteurs de ce nouveau manuel d’expression écrite ne croient pas qu'un étudiant puisse passer directement de l'oral à l’écrit. Pour eux, un auteur efficace est d'abord un lecteur performant. L'expression n'est donc pas dissociable de la compréhension. L'ambition de cet ouvrage est d'aider chacun à mieux saisir de quelle manière se structurent implicitement la plupart des textes difficiles proposés aux examens et concours, et à mieux composer ainsi son propre texte en anglais.

Savoir analyser des causes, proposer des solutions à des problèmes, construire un argumentaire, bref savoir penser ou raisonner, tel est le principal enjeu de ce manuel, tout à la fois exigeant et convivial, qui sera utile à tous ceux qui ont besoin d'écrire en anglais, en toutes circonstances.

 

Regard, Frédéric (ed.), Mapping the Self: Space, Identity, Discourse in British Auto/Biogrpahy, Saint-Etienne: PU de Saint-Etienne, 2003 (398 pages, 23€)

This volume gathers together the papers from a conference held at the Ecole normale supérieure in Lyon, France, in the summer of 2002. Under the title "Mapping the Self: Space, Identity, Discourse in British Auto / Biography" they explore an immense range of cultural practices. Life‑writing, we may conclude from this evidence, reflects the endlessly contingent forms of our historical identity. We can expect pious chronicles of sin and salvation, heroic travellers, tales, salacious metropolitan memoirs, the sombre confessions of addled genius, the discretely triumphant literary memoir. Individualistic secular cultures are so recklessly pluralist, so extravagantly sympathetic to the deviant, so fascinated by simple human peculiarity that we soon begin to wonder, from the evidence of this volume, if life‑writing in its distinctively British form has been just this: the playful collective reverie of a nation otherwise dedicated to the sober lucid everyday business of empire. Life‑writing is a delicate instrument for measuring out the boundaries between the real and the imagined lives that a culture may contain. It might tell us, at any given historical moment, just how complicated we are allowed to be.
 Geoffrey Wall


Regard, Frédéric, L'Ecriture féminine en Angleterre, Paris: P.U.F., coll. "Perspectives anglo-saxonnes", 2002 ( 203 pages, 21€).

Comment la femme a-t-elle été prise au piège de la féminité ? Quels discours ont présidé à cette mascarade de la sexuation ? On ne peut faire l'économie d'une approche féministe de ce fait culturel où viennent se conjuguer discours religieux, médical, politique, juridique, pictural ou littéraire. C'est sur un tel arrière-plan que prennent forme les contre-interpellations de Locke, de Wollstonecraft ou de Mill. Mais ce travail archéologique effectué, le féminisme classique reste-t-il pertinent pour une lecture de l'écriture féminine anglaise ? Comment échapper au leurre des intentions d'auteurs, aux catalogues thématiques, quand ce n'est pas aux bons sentiments ? Quels outils théoriques se donner, qui permettent de rendre compte avec rigueur du féminin à l'œuvre ? Comment, par exemple, relever le défi de la psychanalyse et de la déconstruction ?"

 

Regard, Frédéric, La force du féminin, Paris: La Fabrique, 2002 (126 pages, 9€)

Les trois essais théoriques dont il est question dans ce livre - Mr Bennett et Mrs Brown, Une Chambre à soi et Trois guinées - montrent comment Virginia Woold s'est dégagée tant des pièges du féminisme que de l'écriture féminine. Chacun des trois se présente comme un prototype stylistique, comme une effectuation immédiate des concepts théorisés. La réflexion s'y prolonge dans une mise en pratique qui bafoue les lois de l'écriture universitaire et récuse la frontière des genres. C'est la force du féminin.

Regard, Frédéric (dir.), L'Autobiographie littéraire en Angleterre (XVIIe-XXe siècles), Saint-Etienne: PU de Saint-Etienne, 2000 (284 pages, 22,87€)

Le savoir de soi ne dépendrait‑il pas d'un savoir géographique ? 

Sur les traces de philosophes comme Michel Foucault, Gilles Deleuze ou Michel de Certeau, mais aussi en explorant des voies ouvertes par des géographes « postmodernes » comme Henri Lefebvre ou Edward Soja, on a voulu chercher ici non l'origine du sujet autobiographique, mais son tracé, ses cheminements, ses frontières, ses parages, ses territoires. On a voulu dessiner une histoire de ces cartes « utopiques » du soi autobiographique : non pas l'essence du sujet, donc, mais ses plans d'immanence, ses espaces, ses contours, et donc aussi ses figures. 

De Margaret Cavendish et David Hume à Doris Lessing et Janet Frame, en passant par Fielding, Wordsworth, Margaret Oliphant, le cardinal Newman, Robert Graves, Leonard Woolf, Jean Rhys ou encore Sean O'Faolain, le soi de l'auteur se met en place, conjuguant topologie et tropologie, produisant le « je » dans une inscription géographique.

Regard, Frédéric (dir.), La Biographie littéraire en Angleterre (XVIIe-XXe siècles), Saint-Etienne: PU de Saint-Etienne, 1999 (276 pages, 22,87€)

Comment écrit-on « la vie » d'un écrivain ? La biographie littéraire s'intéresse‑t‑elle aux mêmes aspects de la vie selon chie l'on se situe au XVIIe siècle ou au XXe siècle ? 

L'histoire de la biographie littéraire anglaise est‑elle aussi une histoire des rapports entre vérité et fiction? La limite entre récit de vie et roman a‑t‑elle toujours été la même? 

De la biographie de John Donne par Izaak Walton ou de celle de Samuel Johnson par James Boswell, jusqu'aux biographies postmodernes de Burgess, Ackroyd ou Motion, les auteurs se sont attachés à retracer ces configurations du soi artistique. Les enjeux sont multiples : la définition du sujet, la fonction « auteur », la différence sexuelle, l'éthique de la poétique sont notamment de ceux qui ont motivé cette recherche.

Regard, Frédéric, Laroque, François, Morvan, Alain, Histoire de la littérature anglaise, Paris: PUF, coll. "Premier Cycle", 1997 (828 pages, 22,71€)

Cet ouvrage couvre plus de quatre siècles d'histoire de la littérature anglaise, depuis les prédécesseurs de Shakespeare jusqu'à Salman Rushdie. Il prend en compte le cadre historique et idéologique par rapport auquel il s'efforce de situer les auteurs et les genres au sein de trois grandes divisions chronologiques : la Renaissance et la première moitié du XVIIe siècle (François Laroque), la Restauration, le XVIIIe siècle et le Romantisme (Alain Morvan), l'ère victorienne et le XXe siècle (Frédéric Regard).
Les auteurs ont voulu rester attentifs aux impératifs pédagogiques et proposer des synthèses claires qui respectent les périodicités reconnues, les grands courants et les noms les plus célèbres, sans pour autant oublier les nombreux écrivains à découvrir ou à redécouvrir.
A travers l'utilisation de données de civilisation, de renseignements biographiques et bibliographiques, de citations décisives et d'analyses visant à dégager les enjeux des grands systèmes d'écriture, ils ont cherché à éclairer le grand public et à fournir à l'étudiant les repères fondamentaux qui lui permettront d'aborder examens et concours avec rigueur et efficacité.

 

Regard, Frédéric (dir.), Fingering Netsukes, Saint-Etienne: PU de Saint-Etienne (in association with Faber & Faber, 1995 (218 pages)

Selected Papers from the First International William Golding Conference 

Fingering Netsukes probes the notion of intertextuality in the art of Sir William Golding. Through detailed discussions of a large spectrum of works, the book aims to trace the long chain of guests and ghosts that inhabit Golding's text. Flexibility of approach is an essential aspect of the book as it brings together the most recent work of the best European specialists. Critical methods include hermeneutics, psychoanalysis, narratology, linguistics, and the exploration roams widely across Golding's fiction, from Lord of the Flies to the Sea Trilogy. The conference in which the book originates was the very first to be entirely devoted to the achievement of William Golding who was to have been the star of the meeting. The book marks an important stage in the study of a giant of the modern English novel and will be indispensable for years to come.
Fingering Netsukes is
edited by Frédéric Regard, professor of British literature at Saint‑Etienne, France, and includes contributions by Norman Page (Nottingham), Jeanne Delbaere‑Garant (Brussels), Stephen Boyd (St Andrews), Catherine Bernard (Orléans), Kevin MacCarron (London), Hubert Teyssandier (La Sorbonne), Franz Wöhrer (Vienna), Josiane Paccaud‑Huguet (Lyon), Hilda Spear (Dundee), Thérèse Vichy (Paris), Marc Maufort (Brussels), Josette Leray (Caen), Nadia d'Amélio (Mons), and Claude Maisonnat (Saint­ Etienne).

 
 

Regard, Frédéric, Ethique et esthétique des ténèbres, Saint-Etienne: CIEREC, 1990 (145 pages)

1983 : William Golding reçoit le Prix Nobel de Littérature. Réaction scandalisée de certains esprits fins. Et si ces derniers avaient lu à côté ?
Et si Golding n'était pas cet austère puritain si souvent décrit ? Et si ces bons esprits en avaient voulu... au réel lui‑même ?
Et si sur cette île déserte où des petits garçons s'affrontent à mort, essayait de se dire quelque chose d'inouï et de fondamental ?
C'est donc une expérience de la cruauté qui est proposée ici : une lecture menée jusqu'au point insoutenable de la cruci‑fiction généralisée qui semble traverser le texte.
Et on verra comment Lord of the Flies, le plus célèbre des romans de Golding, en traitant de la société, de la vie, de l'écriture, ne fait jamais que reposer la plus vieille des questions : celle de l'Origine.

Regard, Frédéric (dir.), De Drake à Chatwin - Rhétoriques de la découverte, Lyon: ENS Editions, 2007 (240 pages)

Vers la fin du XVIe siècle, lorsque la reine Elisabeth perçoit que la puissance de l'Angleterre devra nécessairement s'appuyer sur la maîtrise des mers, les Anglais prennent le large pour de nouveaux horizons. L'objectif principal de cet ouvrage collectif est d'étudier les modalités des premières rencontres dans les "zones de contact", lieux incertains où le même et l'autre sont jetés ensemble sur une scène à partager. Se dessine un espace intersubjectif non entièrement déterminé, où se mettent en place, s'inventent, s'ajustent, se négocient les modalités linguistiques et pragmatiques, cognitives et herméneutiques, d'une expérience de l'Autre. On a voulu analyser en même temps dans quelle mesure l'identité anglaise, individuelle et collective, s'était mourrie de ces mises en contexte, tout en se construisant dans des récits particuliers.