Ebc07
résumé / abstract
The New Confessions est une autobiographie fictive dont l'espace diégétique est brisé par l'intrusion des Confessions de J. J. Rousseau. Cet article étudie les mécanismes de la transtextualité à travers la personnalité paradoxale et la vie mouvementée du narrateur, John James Todd. Celui-ci a lié son destin à celui de Rousseau, qu'il rêve de mettre en film, au point de partager sa malédiction, et il semble se déplacer dans un monde où le réel et le virtuel se fondent et où les siècles se télescopent dans un grand charivari cosmique. La discontinuité de son existence est mise en relief par la rupture du rythme et soutenue par des intrusions métatextuelles. L'autobiographie se déconstruit lorsque l'auteur laisse apparaître un prétendu hypotexte personnel - son journal - comme s'il permettait au lecteur de fouiller dans son subconscient. Chaque chapitre se termine par un commentaire du narrateur, sorte de coda intitulée "Villa Luxe" - lieu de rédaction des confessions-. Le cadre énonciatif éclate alors que se réduit la distance entre l'événement relaté et l'événement vécu. L'autobiographie apparaît alors porteuse du discours paranoïaque de Todd et s'impose comme tentative d'auto-guérison de la névrose. Le roman s'achève sur la négation du déterminisme et l'évidence du principe d'incertitude développé par Werner Heisenberg.
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Abstract:
The New Confessions is a
fictitious autobiography the narrative of which is broken into by J.J. Rousseau's
own Confessions. This essay studies the mechanisms of transtextuality
through the paradoxical personality and stormy life of the narrator, John
James Todd. He has tied his destiny to Rousseau's, whose works he dreams
of turning into a film, and is so engrossed in so doing that he will share
his curse. He seems to wander about in a world where the real and the virtual
mingle and centuries overlap in a great cosmic hullabaloo. The discontinuity
of his existence is enhanced by the sudden breaks in the rhythm and sustained
by metatextual insets. The autobiography verges on deconstruction when the
writer allows glimpses at a would-be personal hypotext - his own diary -
as though he allowed the reader to search his subconscious. Every chapter
ends with a comment by the narrator, in the form of a coda entitled
"Villa Luxe" - the place where the confessions are being written-.
The narrative space and time fall apart as the distance between story-telling
and actual experience shrinks. The autobiography appears pregnant with Todd's
paranoid discourse and comes out as an attempt by the narrator to heal his
neurosis. The novel ends with the denial of determinism and the experience
of the principle of uncertainty developed by Werner Heisenberg.